Lumières Dossier Plan de sobriété énergétique du sport
Dans les salles polyvalentes, la solution Light Case, de RZB, à plusieurs modules pivotant à 180°, permet d’obtenir les niveaux d’éclairement requis par les fédérations.
Le stade Aimé-Giral à Perpigan, a bénéficié d’une rénovation pour répondre aux normes de la Ligue nationale de rugby (LNR). L’installation d’éclairage se compose des luminaires OMNIblast 3 et OMNIblast 2 de Comatelec Schréder.
En octobre dernier, le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dévoilait 40 mesures pour un plan de sobriété énergétique du sport. Pour l’ANDES (Association nationale des élus en charge du sport), ces annonces renvoient à ses propres propositions publiées en septembre dans son document « Agir face au choc climatique ». « Parmi les mesures très concrètes et opérationnelles qui vont être déployées, je pense notamment […] à la réduction et l’optimisation de l’éclairage dans les équipements sportifs », déclarait Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Et de rappeler que l’éclairage représente 18 % de la consommation énergétique dans le sport. 3 des 40 mesures concernent l’éclairage. Dans le cadre d’un plan de sobriété énergétique, flécher les mesures liées à l’éclairage, soit 18 % de la consommation d’énergie du sport, s’avère une des opérations les plus efficaces, à très court terme, dont l’impact positif a vocation à perdurer avec des solutions simples et éprouvées, et venir ainsi contribuer à l’atteinte des objectifs fixés. Mesure n° 5 : réduire de près de 50 % l’éclairage des avant-matchs et des après-matchs pour les rencontres de rugby et de football professionnels en journée et de plus de 30 % en nocturne En pratique, les cahiers des charges des championnats professionnels de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la Ligue nationale de rugby (LNR) prévoient des indications, dispositions ou obligations sur le temps et la puissance de l’éclairage avant, pendant et après un match, que cela soit en pleine journée ou en soirée. Ces dispositions s’expliquent par des contraintes de qualité de diffusion (réglages caméra, luminosité…), le bon déroulement de la compétition (réglages goal- line technology pour le football) ou encore pour la sécurité des spectateurs. Dans le cadre du groupe de travail dédié au sport professionnel, la LFP, la LNR, les clubs professionnels et les diffuseurs TV se sont accordés pour réduire de près de 50 % le temps d’éclairage des avant-matchs et des après-matchs pour les rencontres se déroulant en journée. Pour les matchs en soirée, cette réduction sera de 30 %.
maintenance moindre font de cette technique une solution globale très intéressante, avec un retour sur investissement visible en moyenne dans les deux à trois années qui suivent. En lien avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), de nouveaux appels à projet, dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE) du programme « Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique » (Actee), sont prévus en février 2023 pour l’éclairage des gymnases. Mesure n° 7 : optimiser les périodes et la puissance d’éclairage des équipements sportifs en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée L’optimisation de l’éclairage dans les équipements sportifs passe d’abord par la prise en compte de l’éclairage naturel en fonction des moments de la journée. L’installation de sondes photométriques de mesure permet de moduler la puissance de l’éclairage en fonction du niveau de luminosité naturelle, et garantit ainsi le bon niveau d’éclairage, avec un niveau de consommation optimisé tout au long de la journée. Par ailleurs, la puissance de l’éclairage peut également être proportionnée aux différents niveaux de pratique : scolaire, loisir et compétition. Un éclairage correspondant à 50 % de celui requis pour le niveau compétition est en général suffisant pour les niveaux scolaire ou loisir. Avec des adaptations tenant compte des spécificités, ces pistes valent néanmoins tout autant pour les gymnases que pour les terrains en extérieur (football, rugby, etc.) : optimisation de la consommation énergétique liée à l’éclairage en tenant compte de la luminosité extérieure, du niveau de pratique ; abaissement de puissance quelques minutes avant la fin de l’entraînement, etc. Enfin, pour les gymnases et équipements sportifs en intérieur, ces pistes peuvent aussi être complétées par l’installation de systèmes d’extinction automatique de l’éclairage. Ainsi, l’installation de détecteurs de présence ou de minuteurs permettraient, selon l’ANDES, d’accentuer de manière significative les économies de consommation. n
Pour un match en journée, l’éclairage, aujourd’hui allumé à 100 % trois heures avant le match, sera désormais allumé à 100 %, au plus tôt, une heure et demie avant le match pour le football, et une heure avant le match pour le rugby. Certains clubs pourraient démarrer plus tardivement grâce à leur éclairage led ou même sans éclairage tout simplement pour les matchs en journée – comme cela a d’ailleurs déjà été expérimenté avec succès par des clubs de rugby de première division. Pour les matchs en soirée, l’éclairage, qui est aujourd’hui allumé à 100 % trois heures avant le match, sera désormais allumé, à 100 % au plus tôt deux heures avant le match pour le football, une heure avant le début de la rencontre pour le rugby. En après match, la lumière sera éteinte dès que possible en accord avec la production et dans le respect des conditions de sécurité. Cette mesure a également vocation à être appliquée pour les matchs européens sur le territoire français. À titre d’illustration, l’European Professional Club Rugby (EPCR), organe directeur et organisateur des deux coupes d’Europe de rugby, les mettra en application sur les matchs de Champions Cup et de Challenge Cup à domicile en France. Mesure n° 6 : favoriser le passage en led des éclairages des équipements sportifs Les systèmes d’éclairage des équipements sportifs, souvent anciens, représentent un poste de consommation énergétique important. Des solutions nouvelles rendent possibles des économies de consommation substantielles. Ainsi, les lampes à led constituent la solution d’éclairage la plus efficace en termes de consommation d’énergie. À titre d’illustration, la Fédération française de tennis (FFT) souhaite intégrer dans l’aide au développement des clubs et de la pratique (enveloppe fédérale accordée aux clubs pour cofinancer leurs projets de développement) une incitation « relampage des courts en led » afin de favoriser le remplacement des éclairages (lampes fluorescentes tubulaires, lampes à iodures métalliques et lampes à sodium haute pression). Si le coût d’investissement d’un éclairage led est plus important qu’une solution traditionnelle (entre 30 et 50 % plus cher) la réduction de la consommation et une
32 - LUMIÈRES N° 41 - DÉCEMRE 2022
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