DÉPLACEMENTS DOUX / DOSSIER
DOSSIER / DÉPLACEMENTS DOUX
R ennes n’a pas attendu 2018 et le Plan vélo et mo- bilités actives lancé par le ministère de l’Écologie. Au-delà de ne pas avoir recours à un véhicule ther- mique ou les transports en commun, il s’agit d’engager le corps et l’énergie qu’il est capable de produire. Soit autant d’énergie déployée qu’il n’est pas nécessaire d’aller chercher ailleurs, fossile ou électrique. Rennes n’a pas non plus attendu le Plan de sobriété énergé- tique pour éclairer où il faut quand il le faut. Son Sdal signé par l’agence Concepto, caractérisé par sa trame noire, a fait école et c’est dans son cadre que la mise en lumière des nouvelles voies cyclables et piétonnes de cet axe revisité a été conçue. DE L’IODURE À LA LED Parfois le temps long des projets a du bon. C’est en 2013 qu’est lancé l’appel d’offres portant sur l’éclai - rage public de la section qui se situe entre les deux stations de la nouvelle ligne de métro de Rennes, Beaulieu Université et Atalante. C’est l’endroit où la ligne passe en aérien. L’agence Atelier de l’île de Marc Quelen, en charge de l’aménagement paysager décrit parmi les enjeux principaux du projet « une priori- té donnée aux circulations douces et aux transports en commun, en organisant les échanges multimodaux » . Le quartier est essentiellement fréquenté par des étudiants et pour se rendre aux stations de métro, certains voyageurs arrivent à pied mais aussi souvent à vélo, si la distance est importante. Marche, vélo, mé- tro. Le combo parfait pour circuler en zone urbaine et dans son immédiate périphérie. 2013 n’avait donc pas encore marqué l’avènement de la LED, tout du moins, la technologie de la LED n’avait pas encore atteint sa maturité. Le projet rennais avait
RENNES À pied, à vélo, en métro, l’intermodalité à l’œuvre À l’occasion de la création de la ligne B du métro rennais, l’avenue des Buttes de Coësmes a subi un profond réaménagement accordant une place conséquente aux mobilités douces. La mise en lumière de ces sites de circulations situés le long du viaduc, confiée à la conceptrice Soizick Bihen, s’appuie sur la détection pour préserver le paysage nocturne et éclairer au bon niveau, au bon moment.
LES SUITES DE L’URBANISME AGILE Il y aura un avant et un après Covid-19 dans l’offre de matériel pour les cyclistes. Et il en va de même pour les infrastructures qui sortent petit à petit de l’urbanisme dit
donc été proposé avec pour source des lampes à iodure. Au moment de la consultation des en- treprises en 2018, la LED s’impose. Avec elle, la détection devient une possibilité, si ce n’est une évidence. VAGUE LUMINEUSE Du point de vue matériel, les luminaires Yoa de chez Comatelec Schréder ont été installés. L’éclai- rage des voies piétonnes et cyclables, de 5 lux, suit une temporalité spécifique. Une détection de présence communicante autonome a été mise en place. Aussi, les luminaires, groupés par quatre, sont équipés d’une antenne Zigbee autonome. « Au cœur de la nuit, d’une heure 5 heures du matin, lorsque le trafic est plus calme, le luminaire n’éclaire qu’ 20 % sur l’espace piétonnier pour of- frir une ambiance plus douce et pour respecter la présence des végétaux, acteur essentiel de ce nouvel espace » , décrit le fabricant. « Lorsqu’un piéton ou un vélo arrive, l’appareil détecteur déclenche deux appareils devant et deux derrière qui en une seconde monte les luminaires à 100 %. Il garde cette pleine puissance pendant 45 secondes et redescend en cinq secondes » , détaille. L’effet d’une vague lumineuse est assuré. LC
La nouvelle de métro rennaise est ici aérienne. Le long du viaduc, des circulations douces pour les piétons et cyclistes.
« agile » imaginé pendant la crise sanitaire qui se
« L’éclairage des voies piétonnes
pérennisent. Paris en est l’exemple parfait. Si on ne prend que la rue de Rivoli pour exemple, on est passé d’une autoroute urbaine, à une artère dédiée pour moitié aux vélos. Et l’on y respire bien mieux. Le Louvre aussi sûrement. La voie est ouverte pour des déplacements plus raisonnés. À côté de cela, les bienfaits du vélo au quotidien ne sont plus à prouver.
» et cyclables, de 5 lux, suit une temporalité spécifique.
Pour offrir un effet d’éclairage naturel, la solution d’éclairage Yoa de chez Comatelec Schréder, utilise une
lumière blanche de 3 000 K. Elle répond au précisions du Sdal défini par Concepto.
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